Vezakeini de Barouh Levine
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Pendant les quarante années
passées dans le désert, les
Enfants d’Israël ne manquaient
de rien car leur subsistance
matérielle était assurée grâce à la
manne, au puits et aux nuées. De
même, du point de vue spirituel,
c’était Moché qui remplissait leurs
besoins quotidiens d’élévation.
Pourtant, Kora’h, l’homme le plus
riche du peuple, était quant à lui insatisfait.
Jaloux de Moché et d’Aharon,
il fomente alors une révolte qui
finit mal pour lui, sa famille et ses
alliés…
La controverse déclenchée par Kora’h nous renvoie à un célèbre
enseignement des Pirké Avot, qui énonce en ces termes : « Toute controverse
menée pour la gloire du Ciel [Léchem Chamaïm] se maintiendra et toute
controverse non menée pour la gloire du Ciel ne se maintiendra pas. Quelle
controverse fut pour la gloire du Ciel ? C’est celle de Chamaï et de Hillel.
Quelle controverse ne fut pas pour la gloire du Ciel ? C’est celle de Kora’h et
de son assemblée », (chapitre 5, michna 17).
Cet enseignement suscita chez
les commentateurs de très
nombreuses questions. Ainsi,
en quoi le fait qu’une « ma’hloket
» (controverse) menée pour la
gloire du Ciel « se maintienne »
est-il un fait positif ? Au contraire,
n’est-il pas regrettable qu’un différend
se poursuive à jamais… ?
COMME L’ÉCRIT le philosophe
Walter Benjamin dans
ses « Essais », « l’humanité
est devenue assez étrangère à
elle-même pour réussir à vivre
sa propre destruction comme
une jouissance esthétique de
premier ordre »… Ne nous suffit-
il pas en effet de sortir la
tête de la maison d’étude pour
nous retrouver immédiatement
submergés par des sollicitations
multiples et tellement contradictoires
d’un monde en quête
de sens et de soi ?!
Lorsque les intentions funestes de Kora’h se
révélèrent à Moché, il le convoqua ainsi que toute
sa communauté de rebelles pour les soumettre à
une épreuve de vérité… Le dénouement – nous le
savons – fut que la terre les engloutit entièrement,
corps et biens. Or, il s’avère que ce terrible
châtiment, bien plus qu’un enterrement collectif,
concrétisa la plus juste et terrible punition
dûment méritée par ces hommes…
Lorsque Kora’h, Datan et Aviram,
accompagnés de leur
famille, s’avancèrent arrogamment
à l’entrée de leur tente,
Moché leur déclara : « Par ceci vous
reconnaîtrez que c’est l’Éternel Qui
m’a donné mission : (…) si ces gens
meurent comme meurent tous les
hommes, si la destinée commune à
tous les hommes sera aussi la leur,
alors ce n’est pas D.ieu Qui m’a
envoyé ! Mais si l’Éternel produit
un phénomène, si la terre ouvre sa
bouche pour les engloutir avec tout
ce qui est à eux et qu’ils descendent
vivants dans la tombe, vous saurez
alors que ces hommes ont offensé
D.ieu », (Bamidbar, 16, 28-30).
La dissidence provoquée par Kora’h et les hommes qui l’ont suivi se conclut,
comme on le sait, dans le terrible effroi provoqué par la mort subite de 250
hommes. Il convient donc que nous portions notre attention sur l’épreuve à
laquelle D.ieu les soumet : la consumation des encens – la Kétorèt…
Un service
à double tranchant !
Le Traité talmudique Zeva’him
(page 88/b) demande au
nom de rabbi ‘Hanina, « D’où
savons-nous que les encens
apportent l’expiation des fautes
? Parce qu’il est écrit : ‘Il
[Aharon] déposa la Kétorèt
et fit expiation sur le peuple’
».
Le procès des assassins d’Ilan Halimi se poursuit au rythme des
provocations de Youssouf Fofana. Une stratégie délibérée qui lui permet de
tourner en ridicule le mobile antisémite
Combien de temps la Cour d’assises
de Paris permettra-
-t-elle à Youssouf Fofana
de bafouer la mémoire d’Ilan Halimi
zal ? Ces derniers jours, à force
de coups d’éclats, le chef du gang
des Barbares a carrément réussi
à prendre les commandes du procès.
Et désormais, c’est lui qui en
dicte le rythme !
Parachath ‘Houqath – « Ceci est la loi »
« Ceci est la loi ( zoth ha-Tora ) : un homme ( adam ), lorsqu’il mourra dans une tente… » ( Bamidbar 19, 14).
Cette expression liminaire « zoth ha-Tora » peut paraître superflue, et l’on est en droit de se demander pourquoi ce verset ne commence pas par les mots : « Un homme, lorsqu’il mourra… ».
On sait qu’un cadavre, lorsqu’il se trouve dans une « tente », rend impur tout ce qui se trouve sous cette tente. Qu’en a-t-il été, se demande la Guemara (Nidda 70b), de la femme de Lot qui a été transformée en une statue de sel ? Aurait-elle rendu impur le contenu d’une tente ? Et de répondre que seul un cadavre « normal » peut rendre impur, mais non une satue de sel.