Le service du temple en forme de Maguen David


La paracha Pékoudé débute par ce verset : « Telle est la
distribution du Tabernacle, le Tabernacle du témoignage tel
qu’il fut établi par l’ordre de Moché ». Évidemment, l’anaphore
figurant dans ce verset ne manque pas d’attirer notre attention…

En effet, nous explique Rachi dans le
premier verset de la paracha, si le mot
« Michkan » [Tabernacle] est formulé
ainsi à deux reprises consécutives, c’est parce
qu’il peut également vouloir signifier un
« gage ». Ce verset constitue donc une allusion
aux destructions futures des deux Temples
de Jérusalem qui seront tous deux « pris
en gage à cause des fautes d’Israël »…

La poutre maîtresse


Alors que nous lisons cette semaine les derniers
versets clôturant le livre « Chémot », la Torah
reprend l’énumération des étapes ayant servi à la
construction du Michkan. L’occasion de revenir
sur cette fameuse « traverse du milieu » qui
soutenait tout cet édifice…

Le bois d’Avraham Avinou

Sur le verset « La traverse du milieu
[haBria’h haTi’hone] à l’intérieur des
solives, les reliant d’une extrémité
à l’autre » (Chémot 26, 28), le Targoum
de Yonathan ben Ouziel écrit
ceci : « Ce bois [dans lequel était faite
la traverse du milieu-Ndlr] provenait
de l’arbre qu’Avraham Avinou avait
planté à Béer-Cheva. Ainsi, quand
les Enfants d’Israël traversèrent la
mer Rouge, les anges le coupèrent et
le mirent à la mer, et l’arbre flottait
au-dessus des flots. Un ange proclama
alors : ‘Voici l’arbre qu’Avraham
Avinou planta à Béer-Cheva où il
pria au Nom de D.ieu’. Les Enfants
d’Israël s’en saisirent et l’utilisèrent
pour en faire ‘la traverse du milieu’
dont la longueur était de 70 Amot. Et
de grands miracles eurent lieu grâce
à elle : quand il fallut monter le Michkan,
elle se repliait à la manière
d’un serpent et prenait place entre
les planches du Michkan. Et quand
on le démontait, elle se dépliait et reprenait
sa forme initiale ».