VAYICHLA’H : La prière authentique


Rav Hayim Yaacov Schlammé

La célèbre rencontre des deux frères jumeaux, Yaacov et Essav, s’est amorcée dans un inquiétant climat de conflit armé,
mais finalement, elle s’est déroulée dans une atmosphère apparemment fraternelle…

En fait, les préparatifs de Yaacov, faits dans
l’attente angoissée de cette rencontre,
sont par la suite devenus un véritable
« Choul’han Arou’h », sorte de code gérant ce
que seront les relations entre les descendants
de ces deux fils de notre patriarche Its’hak tout
au long des siècles.

VAYICHLA’H :La corne et la fiole


Nous nous approchons à grands pas de la fête de ‘Hanoucca. Or dans notre
paracha, il est déjà fait allusion à ces petites « fioles » que Yaacov Avinou avait
oubliées et qui lui valurent de se mesurer à l’ange d’Essav, l’ange de la mort…

De petites fioles

C’est dans son ouvrage « Chné
Lou’hot haBrit » (Chla) que le rav
Ichaya Horowitz (Torah chébiKhtav
– Tson Yossef, 12) explique en effet
que le socle de la Ménora (le candélabre du Temple qui fut rendu
impur par les armées syrio-grecques) correspond dans son essence
à la hanche de Yaacov touchée par
l’ange d’Essav. En effet, comme
cela est indiqué dans le verset « Il
exécuta le candélabre en or pur.
Il le fit tout d’une pièce, avec son
socle [YéRéKHa] et son fût (…) »
(Chémot 37, 17), la racine étymologique du mot « socle » (YRKH) est
la même que celle du mot « hanche », ainsi qu’il est dit : « Voyant
qu’il ne pouvait le vaincre, il [l’ange d’Essav] le toucha à la hanche
(KaPh YéRéKHo) et la hanche de
Yaacov se luxa tandis qu’il luttait
avec lui » (Béréchit 32, 26).