VAYESTE : Défiez-Moi par cette épreuve !



Lorsque Yaacov s’éveilla de son rêve dans lequel la protection divine lui fut promise, il formula le voeu suivant :
« Si l’Éternel est avec moi, s’Il me protège dans la voie dans laquelle je m’engage, s’Il me donne du pain pour me nourrir
et des habits pour me vêtir, (…) tous les biens que Tu m’accorderas, je T’en offrirai un dixième ».

En formulant cette promesse,
Yaacov institua en réalité
toute une tradition qui se
perpétuera au sein du peuple juif à
travers les siècles : celle du « maasser kessafim ». Une coutume qui
consiste à consacrer un dixième de
nos revenus comme dons de charité
au profit des plus démunis ou à tout
objet de mitsva. Si certains décisionnaires
voient là une obligation formelle
de la Torah, la majorité d’entre
eux estiment néanmoins que cette
pratique ne relève en fait que d’une
« coutume transmise par tradition »
instaurée par Yaacov lors de son
voyage vers ‘Haran.

La prière d’Israël


Avec la paracha Vayétsé, se
termine le cycle des trois
fois où la prière des Patriarches fut mentionnée dans la Tord
rah ; comme il est dit : « Avraham
se leva au petit matin vers le lieu
où il se tenait face à D.ieu » (Bérd
réchit 19, 27) – en contrepartie de
la Tefilat Cha’harit ; « Its’hak sortit
au crépuscule pour méditer dans
les champs » (Béréchit 24, 63) – en
contrepartie de Min’ha ; « Yaacov
atteignit le lieu et il y passa la nuit,
parce que le soleil s’était couché »
(Béréchit 28, 11) – en contrepartie
de la prière d’Arvit.

Pourtant, dans le Traité talmudique Brakhot, 26b, les Sages sont
en discussion sur la question de
savoir à quoi correspond l’institution des trois prières quotidiennes : ont-elles été instituées, comme le pense Rabbi Yossi béRabbi
‘Hanina, en référence aux prières
des Patriarches (Avot Tiknou) ; ou
bien correspondent-elles, comme
le soutient Rabbi Yéhochoua ben
Lévy, à l’offrande quotidienne
apportée au Temple matin et soir
(Korban Tamid) ? Or, bien que la
Guémara conclue que les Sages de
la Grande Assemblée ont calqué
les trois prières journalières sur les
sacrifices (ce qui implique en particulier qu’elles soient soumises à
des règles similaires, en particulier le fait que le fidèle doive prier à
une place fixe et éviter toute pensée étrangère – Choul’han Aroukh,
Ora’h ‘Haïm 95, 4), elle conserve
malgré tout l’idée que les Avot en
ont bien été les initiateurs. Cette
référence est aussi présente sous
la plume du Rambam, quand il
consigne dans son Michné Torah
(Hilkhot Tefila, chap.1, loi 5-6) que
les prières sont en relation avec le
sacrifice quotidien, et qu’il rappelle cependant dans les lois sur
les rois qu’elles furent l’oeuvre des
Avot (chap. 9, loi 1). S’intéresser au
sens de la prière, c’est donc nécessairement réfléchir sur le sens que
les Avot lui ont donné…

Le rapatriement des corps en Israël


PLUS DE 150 personnes ont assisté, lundi, dans la synagogue
Éliahou de Bombay à une émouvante cérémonie
du souvenir à la mémoire des six victimes juives
et israéliennes qui ont péri dans l’attentat contre le Beth
‘Habad. Parmi les personnalités présentes, le rav Yéhouda
Yeroslevski, président du Conseil des rabbins ‘Habad qui a
rejoint Bombay en fin de semaine dernière, et l’ambassadeur
d’Israël en Inde, Mark Soffer ainsi que les responsables
de la petite communauté juive de Bombay.