L’Egypte connaît de nouveaux bouleversements avec l’éviction du président Morsi, après une année de pouvoir qui s’est soldée par un échec. Pour l’ambassadeur des Etats-Unis en Israël, Dan Shapiro, le Proche-Orient vit des moments historiques et il est difficile de savoir pour l’instant quelle sera l’issue de tous ces changements.

Un an après son entrée au palais présidentiel, Mohamed Morsi a été évincé du pouvoir par l’armée égyptienne. Dans un discours solennel diffusé par la télévision, le dirigeant du Conseil suprême des forces armées, le général Abdel Fattah al-Sissi a annoncé que le président du Conseil constitutionnel, Adly Mansour, assumerait provisoirement les fonctions de président de l’Egypte, en attendant de nouvelles élections. 
 
Sur la place Tahrir du Caire, des milliers de manifestants ont accueilli dans l’allégresse l’annonce faite par l’armée. La foule a scandé des slogans enthousiastes, affirmant notamment que "le peuple avait fait tomber le pouvoir".
 
Les forces de sécurité égyptiennes ont fermé trois chaînes télévisées, dont celle des Frères musulmans représentés par Morsi. Ce dernier a d’ailleurs prononcé un discours, diffusé depuis un lieu tenu secret, pour déclarer qu’il n’acceptait pas la décision de l’armée et se considérait toujours comme le président de l’Egypte, affirmant qu’on "ne pouvait pas contester sa légitimité".
 
L’ambassadeur des Etats-Unis en Israël Dan Shapiro a commenté ces événements sur les ondes d’une radio israélienne. Interviewé par Kol Israel, il a souligné que le Proche Orient vivait des moments historiques et qu’il serait diffiicile, à l'heure actuelle, d'en évaluer les conséquences.
 
Il a ajouté que Washington soutenait les régimes démocratiques et que c’était pour cette raison que le président Obama avait adressé un appel à l’armée égyptienne, la priant de céder au plus tôt le pouvoir à des instances civiles.