Une enfant de deux ans et demi est en danger parce que ses parents refusent de l’emmener à l’hôpital. Son petit frère âgé de 14 mois, atteint comme elle de la grippe, n’a pas été soigné à temps et il est décédé la semaine dernière.

Après la mort du petit garçon, les voisins ont alerté les services sociaux de la mairie pour les prévenir que l’enfant n’avait bénéficié d’aucun soin médical. Ils ont ajouté que la grande sœur, à peine plus âgée, était également malade et que ses parents refusaient une nouvelle fois de faire appel à un médecin. Apparemment, la famille appartiendrait à la « secte des châles ».
 
Cette affaire terrible secoue le monde orthodoxe de Jérusalem et plusieurs rabbanim de la Eda Haharédith sont intervenus pour ordonner à la famille de procurer les soins nécessaires à la fillette, en rappelant que c’est une obligation de la Tora.
 
Sauver une vie est une grande mitsva et il faut même transgresser le Shabbat lorsque quelqu’un est en danger. Le refus de cette famille de faire soigner ses enfants est donc tout à fait contraire à la halah’a.

Plusieurs rabbanim se sont réunis d’urgence en présence des grands-parents et de deux oncles pour débattre de la marche à suivre. La grand-mère des enfants, terriblement secouée, a éclaté en sanglots.
 
Les services sociaux ont obtenu du tribunal une autorisation de sortir l’enfant du foyer familial pour être soignée. Les rabbins du quartier ont approuvé cette décision et la police s’apprêtait donc à l’appliquer.
 
Mais les parents de la petite fille ont quitté leur domicile après la mort du petit garçon et personne ne sait où ils se trouvent à l’heure actuelle. Cette famille indigne a un défenseur : un certain Rav Freulich qui a reproché aux rabbins présents de « ne pas permettre aux parents de faire entendre leurs positions ».
 
A la fin de leurs délibérations, les juges du tribunal rabbinique ont rédigé un Psak Halah’a en ces termes : « Ceux qui ont un malade chez eux doivent impérativement le faire examiner et soigner par un médecin. Ceux qui ne le font pas subiront les conséquences de leurs actes ».