Alors que la loi pour la dissolution de la Knesset venait d’être votée en première lecture, le Premier ministre a surpris tous les Israéliens en annonçant dans la nuit … l’annulation des élections anticipées, dont la date avait déjà été fixée au 4 septembre prochain.
Binyamin Netanyahou a ensuite précisé qu’il venait de conclure un accord avec le parti Kadima, jusqu’alors dans l’opposition, en vue de la formation d’un gouvernement d’union nationale. Kadima, dirigé par Shaoul Mofaz, entre donc dans la coalition par la grande porte.
Dans le cadre de cet arrangement, mis au point secrètement au cours de ces derniers jours, Mofaz occupera le poste de ministre sans portefeuille et participera à toutes les réunions sécuritaires. En outre, Kadima obtiendra la présidence de la commission parlementaire des Finances. Tout cela a été réglé en coopération avec le parti d’Avigdor Lieberman, Israel Beteinou, et avec Shass.
Cette démarche, très habile, sera officialisée mardi, vers midi, lors d’une conférence de presse au cours de laquelle Netanyahou et Mofaz feront part de leur décision et donneront des précisions sur les conséquences d’un tel accord. Quant à la nouvelle cheffe de l’opposition, Shelly Yahimowitz, leader du parti travailliste, elle s’exprimera également devant les médias pour dénoncer, sans doute, ce changement de cap du gouvernement.
Apparemment donc, la Knesset achèvera son mandat avec une coalition renforcée comptant à présent 94 députés. Pour Kadima, qui risquait un revers lors des élections anticipées, c’est une aubaine.
