Les autorités israéliennes ont entamé mercredi matin l’opération d’expulsion des familles d’Amona conformément à l’ordre émis par la Cour suprême suite à des plaintes de Palestiniens prétendant que les terres leur appartenaient.
Plus d’un millier de policiers ont été déployés mercredi matin dans tout le secteur, encerclant totalement la localité dont les accès ont été bloqués depuis mardi soir.
Malgré ces mesures, des centaines de jeunes ont réussi à rejoindre le village pour tenter d’empêcher son évacuation. Plusieurs députés sont venus sur les lieux pour calmer les esprits et éviter que les choses ne dégénèrent.
L’un d’entre eux, Betsalel Smotrich (Habayit Hayehoudi), a déclaré aux médias ‘qu’on allait sortir des gens de chez eux alors qu’ils n’avaient rien fait de mal’. Il a ajouté qu’il s’agissait d’une injustice et qu’il ressentait une grande douleur face à cette situation.
Le grand rabbin ashkénaze d’Israël, Rav David Lau, a adressé un appel dans la matinée aux habitants d’Amona et aux manifestants venus les soutenir, leur recommandant de ne pas faire usage de violence contre les forces de sécurité pendant l’opération.
Il a ajouté : « L’évacuation d’une localité et des familles qui y vivent suscite de la peine et une grande douleur. Mais il faut respecter la loi et ne pas se montrer violent envers son prochain ni envers les forces de sécurité ou les soldats qui œuvrent jour et nuit pour le peuple d’Israël. Tout le monde doit se comporter conformément à la loi et à la Halakha ».
La situation a évolué vers midi lorsque les forces de sécurité qui avaient été regroupées se sont mises à avancer en direction des maisons de la localité. Face à eux, les jeunes manifestants ont formé une chaine pour les empêcher de passer. Les premiers affrontements sont alors apparus, tant physiques que verbaux, mais il ne s‘agit que de heurts relativement légers.
Les policiers ont commencé à faire sortir les familles qui se sont retranchées dans leur maison. Elles seraient au total 50 à devoir être expulsées de chez elles.

