MediaMind. Ce nom ne vous dit rien ? Et bien, c’est normal, mais vous devriez très bientôt entendre parler de cette société israélienne peu connue et pourtant très rentable. En 2009, la société de logiciels connectait plus de 7000 marques comme Sony, Toyota et McDonald’s à plus de 5000 éditeurs de sites Web, y compris MSN, AOL et MySpace, dans 55 pays. L’entreprise compte 350 salariés et est présente dans 35 bureaux à travers le monde. Son siège social se situe à New York tandis que 120 personnes travaillent en Israël dans la recherche et le développement.
 


Comment expliquer un tel succès ? Amit Rahav, vice-président de MediaMind a récemment avoué que la société avait su transformer la crise des dot.com des années 2000 en opportunité. MediaMind construit alors une plate-forme permettant aux marques de créer des publicités multimédias (vidéos, animations…) alors que le concept est encore méconnu à l’époque. En cliquant sur les bannières, les annonceurs découvrent le profil de l’utilisateur et quels sites sont les plus consultés. MediaMind aide ainsi ses clients à construire un «plan média». Un annonceur peut créer une campagne en ciblant un public bien spécifique.

Cet été, MediaMind est sortie de l’ombre en atteignant 57,5 millions de dollars au Nasdaq. La société a ainsi déclaré que ses recettes avaient augmenté de 36% à la première moitié de l’année 2010 et étaient évaluées à 37,2 millions de dollars avec un bénéfice net de 3,4 millions de dollars.

MediaMind n’est pas le leader de cette industrie qui est DoubleClick. Mais DoubleClick a été rachetée par Google il y a quelques années.
La croissance de MediaMind a pris du temps et des ressources. La société a développé les services de ses 5000 éditeurs un par un, offrant à la fois des conseils d’experts et des technologies fondées sur les meilleures pratiques parmi les dizaines de milliers de campagnes publicitaires qu’elle a dirigées ces dernières années.

Le marché de la publicité en ligne peut encore se développer. Les gens passent 50% de leur temps sur les médias numériques comme internet mais seulement 14% des dollars publicitaires y sont investis. La raison principale en est la fragmentation. Pour la télévision, le format d’annonce est assez simple et le nombre de fournisseurs est encore assez limité mais le chantier est encore vaste en ce qui concerne les bannières publicitaires, les réseaux d’échange, les médias sociaux ou mobiles.

Source Israel Valley