Un rabbin réputé de la Hassidout Habad vient de décéder en Australie. Le Rav Sholem Dov Ber Gutnick, Rosh Yeshiva et président du tribunal rabbinique de Melbourne, s’est éteint à l’âge de 94 ans.

Le Rav Gutnick, né en Union Soviétique, avait trois ans lorsque ses parents ont décidé de fuir l’URSS. Ils ont émigré en Israël en 1927 avec deux enfants, le Rav Sholem Dov Ber et son frère Haïm, qui devait devenir plus tard, lui aussi, un rabbin respecté en Australie.

Un an plus tard, sur les recommandations du Rabbi Yossef Itshak Schneersohn, sixième de la dynastie, la famille a quitté la Terre Sainte pour s’établir en Angleterre. Le père, Rav Mordeh’aï Zeev Gutnick, qui avait étudié à la Yeshivat Habad de la ville de Lubavitch, a exercé comme rabbin à Londres mais il est décédé prématurément, à l’âge de 31 ans.

Le Rav Sholem Dov Ber Gutnick a étudié pendant huit ans à la Yeshiva Ets Haïm de Londres. Il a ensuite enseigné à la Yeshiva de Montreux, en Suisse avant de retourner à Londres où il a été nommé rabbin d’une communauté.

En 1948, au cours d’une audience auprès du Rabbi, à New York, celui-ci lui a demandé d’aller s’installer en Australie où des dizaines de milliers de rescapés juifs européens avaient été autorisés à immigrer.

En 1952, le Rav Sholem Dov Ber Gutnick a épousé Devorah Feiglin, qui appartenait à une famille de Hassidim, et a été placé à la tête d’une communauté juive de Melbourne, Caulfied Hebrew Congregation, qui accueillait de nombreux réfugiés juifs européens et est devenue plus tard la plus grande synagogue d’Australie. Les fidèles l’ont renommée par la suite, l’appelant Ahavas Sholem pour rendre hommage à leur rabbin.

Un an plus tard, il obtenait les fonctions de juge puis, plus part, il a reçu le titre de président du tribunal rabbinique où il a exercé pendant près d’une cinquantaine d’années.

Comme l’indique un site Habad, le Rav Sholem Dov Ber Gutnick était un excellent orateur et il se déplaçait dans toute l’Australie pour donner des conférences sur le judaïsme.

Son épouse est décédée avant lui mais il laisse une belle descendance qui suit le chemin qu’il a tracé. Yehi Zih’ro Barouh’.